histoire

 





Alexandre le Grand : 356 - 323
Alexandre est né en Macédoine, un royaume situé au nord de la Grèce. Suite à l'assassinat de son père Philippe II, il monte sur le trône en 336 sous le nom d'Alexandre II. Poursuivant l'oeuvre de conquête de son prédécesseur et rêvant d'un grand empire universel, il décide de traverser au Proche-Orient où domine alors l'Empire perse. C'est dans ce contexte que le destin de l'Égypte rencontrera celui du célèbre conquérant. 

Du côté de la vallée du Nil, la dernière décennie n'avait pas été de tout repos. En 342 était disparu le dernier pharaon local, les armées de Nectanebo II subissant la défaite face à la seconde conquête du pays par les Perses. Mais l'intégration de l'Égypte comme satrapie (province) dans l'Empire perse ne fut que de courte durée. L'aventure militaire d'Alexandre fit s'écrouler le géant aux pieds d'argile. En 334, l'armée d'Alexandre traverse en Asie mineure et écrase les Perses à Issos. Puis, en 332, il pénètre dans la vallée du Nil après une capitulation rapide du satrape. 

En peu de temps, le conquérant organise sa nouvelle conquête en introduisant ses propres administrateurs au-dessus de ceux déjà en place. Dans l'ensemble, la population égyptienne accueille favorablement leur nouveau maître. Lors de son passage dans l'oasis de Siouah, où se trouvait un temple dédié à Amon, il est reçu par les prêtres du dieu. Dans un contexte dont les souvenirs sont mêlés de légendes diverses, le dieu Amon reconnaît Alexandre comme son fils, selon la plus pure tradition politique du pays. Ce faisant, lui et ses successeurs obtiennent la légitimité idéologique de leur nouveau pouvoir. Par la suite, Alexandre reçoit la couronne royale lors d'une cérémonie d'intronisation qui se déroule dans le temple de Ptah à Memphis, l'antique capitale du pays. 

Alexandre ne demeura en Égypte qu'un court laps de temps (332 - 331). Durant cette brève période, il assura la fondation d'une nouvelle capitale, Alexandrie, une ville qui devint l'un des centres culturels les plus importants sur la Méditerranée. 

La chronologie 
de l'Ancienne Egypte reste approximative. Comme beaucoup de peuples à régime monarchique, les Egyptiens se repéraient dans le temps par rapport à l'avènement du monarque régnant. Beaucoup de règnes ayant disparu dans l'oubli, il s'ensuit une incertitude de l'ordre d'un siècle sur la datation de la plupart des dynasties, des règnes et des événements. 

Vers -6500, le Sahara précédemment fertile se transforme en désert. Ses habitants cherchent leur survie en se regroupant sur les bords du Nil. C'est ainsi que naît le premier Etat de l'Histoire. 

-4000/-2950 : cette période prédynastique de l'Egypte est connue grâce au site de Negada, dans le delta du Nil. Elle voit la naissance de Memphis, future capitale des pharaons (près de la capitale actuelle, Le Caire), à l'endroit où le fleuve se transforme en delta. 

-2950/-2635 : époque thinite (d'après This, un lieu du delta du Nil inconnu des archéologues). 

Les dynasties I et II de cette époque sont inaugurées par Narmer (Menes, nom grec), roi mythique. Leurs pharaons sont enterrés à Abydos, en Haute Egypte, sous des mastabas ou tables de pierre. 

-2635/-2140 : Ancien Empire. Djoser, pharaon le mieux connu de la IIIe dynastie, installe sa capitale à Memphis. Son architecte et médecin, Imhotep, construit à Saqqarah la première pyramide à degrés, en fait une superposition de mastabas. 

La IVe dynastie est célèbre pour les règnes de Kheops, Kephren et Mykerinos. On leur doit les fameuses pyramides de Giseh (près du Caire). Le Sphinx, une statue à l'image du pharaon, est l'oeuvre de Kheops. 

L'Histoire garde aussi de la IVe dynastie le souvenir de la reine Nitokris. 

Le pays est divisé en "nomes" et leur administration confiée à des "nomarques". Après avoir célébré le dieu Ptah de Memphis, l'Etat égyptien se voue au culte solaire de Rê, dieu d’Heliopolis. 

A noter que jusqu'au 1er millénaire, les Egyptiens restent fidèles au silex, qu’ils utilisent avec une grande habileté. Ils se montrent indifférents au cuivre, qu'ils connaissent et qu'ils emploient comme métal d'ornement, ainsi qu'aux autres métaux ! 

-2140/-2022 : première période intermédiaire. A la faveur des troubles politiques de cette époque, le peuple obtient que l’immortalité ne soit plus l’exclusivité du pharaon ! 

-2022/-1784 : Moyen Empire. Réunification de la Basse Egypte (le delta) et de la Haute Egypte (la vallée) autour de la capitale de Haute Egypte, Thebes. Règne de plusieurs pharaons illustres du nom de Sesostris,... 

Sous les puissantes colonnes du temple de Karnak s'épanouit le culte du dieu Amon, qui se fond avec celui de Rê. 

-1784/-1543 : deuxième période intermédiaire; les Hyksos, des peuples sémitiques poussés par les Indo-Européens, envahissent le pays et installent leur capitale à Avaris, dans le delta. Ils introduisent l'usage des chars de guerre. 

-1543/-1069 : Nouvel Empire. La XVIIIe dynastie est marquée par le règne de la reine Hatshepsout, qui nous a légué le temple de Der el-Bahri, dans la vallée des Rois. Sous le règne de son neveu Thoutmosis III, l'Egypte atteint sa plus grande extension, jusqu’au royaume du Mitanni, du côté de l'actuelle Syrie. Viennent ensuite les pharaons Amenophis IV et Akhenaton (vers -1348). 

Akhenaton gouverne avec sa femme Nefertiti, dont quelques portraits nous ont conservé la beauté. Ensemble, ils tentent d'instaurer le culte d'un dieu unique, Aton, autour d'une éphémère capitale, El Amarna. 

Mais les prêtres d'Amon ont le dernier mot, comme le prouve le nom que se choisit le successeur de l'hérétique pharaon. Cédant à la pression des prêtres et de son maire du palais, Ay, le nouveau pharaon change son nom de Toutankhaton en Toutânkhamon. Il quitte aussi El Amarna pour Thebes. Sa mort prématurée, à 18 ans, amène un général hardi, Horemheb, sur le trône de haute et basse Egypte. 

La XIXe dynastie est inaugurée par un parent de Horemheb, Ramses 1er. Il associe son fils au pouvoir avec les fonctions de "vizir" et entame la construction de la fabuleuse salle hypostyle du temple de Karnak. 

Le fils de Ramses 1er s'illustre comme pharaon sous le nom de Sethi 1er. Son fils le dépasse en célébrité sous le nom de Ramses II (-1279/-1213). Marié à une princesse de l'ancienne dynastie, il renoue avec la lignée des anciens pharaons. Ramses II construit de multiples monuments dont le temple d'Abou-Simbel, sur les bords de l'actuelle retenue d'Assouan. Ce temple cultive le souvenir de la bataille livrée contre les Hittites à Qadesh. 

Le royaume indo-européen des Hittites, établi autour de la ville d'Hattousa, en Anatolie (Turquie moderne), est alors à son apogée avec le roi Mouwatalli... 

Le prophète Moïse serait, selon certains historiens, contemporain de Ramses II. 

Le temps 

S'agissant du temps, les anciens Egyptiens possédaient un riche vocabulaire. Ils avaient, comme nous, leurs années, mois, jours, heures, saisons, périodes... Ils avaient aussi leurs éternités, celle de l'antécréation, " djet" et celle, cyclique, du temps historique, "neheh". Parfois, il est fait mention d'un antique temps des dieux. Quelques récits mythologiques attribuent des années de règne aux dieux d'essence royale. Il n'est cependant jamais question d'ère. 

Episodiquement, une période de réforme politique porta le nom métaphorique de "renouvellement des naissances" ou "des couronnements". Mais en règle générale, le temps des pharaons n'était que la continuité terrestre de l'ordre divin. A ce titre, il ne souffrait d'aucune division en périodes, le futur du roi défunt s'exprimait en "millions d'années" et, de son vivant, le roi donnait son nom aux années numérotées depuis son avènement. 

LE CALENDRIER 
Dans le cadre de l'année, les jours étaient répartis selon un système d'une grande simplicité : trois saisons de quatre mois se succédaient : Akhet, "l'inondation"; Peret, "sortie", allusion probable à la germination; et enfin Chemou, "chaleur", période des moissons et des impôts. Chaque mois était divisé en 3 périodes de 10 jours (les décans). D'où un total de 360 jours pour l'année. Cinq jours considérés comme étant extérieurs venaient donc s'y ajouter: les jours épagomènes. On les plaçait entre le dernier mois de Chemou et le Nouvel An. 


En principe, le début de l'année devait coïncider avec la réapparition de Sothis (notre Sirius, alpha du Grand Chien), l'étoile la plus brillante du ciel, le 18 ou 19 juillet, après environ 70 jours d'occultation. 

N'importe quel paysan savait que vers la mi-juillet, lorsque Orion apparaissait à l'Est, juste avant le lever du jour, il devait s'attendre à voir surgir glorieusement Sothis, l'étoile d'Isis, une des nuits suivantes. 

Malgré sa beauté formelle, ce calendrier présentait un grave inconvénient il était trop court de 0,24220 jour! Il fallut attendre l'époque romaine pour que soit instaurée une année bissextile, par ajout d'un sixième jour épagomène tous les quatre ans. Ainsi, pendant toute l'histoire pharaonique, le calendrier, en retard d'un jour tous les quatre ans, divagua. Exemple en 900 avant notre ère, la saison chaude (Chemou), qui devait théoriquement tomber fin mars, s'ouvrait début décembre ! 

Dans un contexte civil, cette dérive n'était cependant pas gênante. A l'échelle d'une vie humaine, elle n'était que d'une quinzaine de jours. Le paysan ne tenait guère compte du calendrier civil pour régler son travail labours et semailles dépendaient essentiellement de la crue du Nil, dont la date de montée était variable (vers la fin mai). 

En revanche, la difficulté était évidente dans un contexte liturgique. Un tel calendrier ne pouvait servir qu'à fixer les dates des cérémonies religieuses en rapport avec des événements naturels, comme la crue, les semailles ou les moissons. Selon une des théories en cours, les prêtres égyptiens employaient un calendrier de type luni-solaire : si la nouvelle lune avait lieu moins de 11 jours après le lever héliaque de Sothis, on intercalait alors un treizième mois, qui permettait de stabiliser le calendrier lunaire bien trop court (354 jours).
 

 

 

 

 

 

by : angella_méry_fifo_mériem_manal_jal

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