culture

Artisanat

La soie

La soie a fait la fortune de l'Empire. De routes de commerce en routes de la Soie, elle a longtemps été l'apanage des seuls Chinois.
Aujourd'hui, dans la région du Bas-Yangzi, creuset de la soie, on peut assister à toutes les étapes de fabrication de ce fil magique : élevage des vers, visite d'un atelier de dévidage de cocon, d'une usine d'impression.
Tout au long de votre périple, vous trouverez de la soie au mètre, sous forme de vêtements, tissée en tapis, amalgamée en couettes (bourre de soie), de différentes qualités : soie grège, soie sauvage, soie lavée, brocarts (spécialité de la région de Chengdu au Sichuan). Les magasins des fabriques sont souvent un peu plus chers mais garantissent une bonne qualité. Autre solution : les détaillants et les marchés. À Pékin, le marché de la soie tend à se diversifier et l'on vous proposera, outre la soie, tout un assortiment d'articles divers : batiks, broderies, chaussures, peluches...

Le jade

Longtemps utilisé pendant la haute Antiquité pour boucher les orifices naturels des cadavres, le jade aurait la faculté de rendre immortel. Ce pouvoir magique lui valut d'être souvent présent dans les tombeaux, sous forme de ceinture ou d'armure protectrice. Pierre noble, on la retrouve aussi sur les insignes de pouvoir. Aujourd’hui, nombre d'ateliers se visitent à travers le pays.
Il existe des jades noirs, blancs, rosés et même gris. Attention cependant, les Chinois ont tendance à appeler « jade » des pierres semi-précieuses comme l'agate. Ils aiment aussi à porter autour du cou un porte-bonheur (bi), anneau de jade qui symbolise le ciel (rond).

Les poteries

Très nombreuses dans la région du Xingjiang, elles sont souvent de facture brute, ornées de motifs simples rouges et noirs. À Luoyang (Hebei), vous trouverez de nombreuses reproductions de Trois-Couleurs (Sancai), poteries vertes, brun orangé et blanc, très répandues sous les Tang. Elles représentent souvent les chevaux et chameaux qui parcouraient les routes de la Soie. D'autres allient l'utilitaire à l'esthétique, à l'image des services à thé de Jianshui (Yunnan), des théières de Suzhou ou des tuiles peintes et sculptées qui recèlent parfois de véritables œuvres d'art. Au Yunnan, les wamao (tuiles au chat) protègent les maisons.

La laque

Résine de l'arbre à laque utilisée pour son adhérence, la laque permet de protéger le bois contre le pourrissement (humidité du Sud). Filtrée, chauffée, déshydratée puis additionnée de pigments, elle est posée en couches de 0,035 mm. Une trentaine de couches sont nécessaires pour obtenir 1 mm. Une fois séchée à l'air, elle devient dure et imperméable. On en recouvrait les objets du quotidien comme les boîtes, coupes, plateaux, assiettes, mais elle a aussi servi à enduire des meubles ou des paravents. De couleur rouge ou noir, la laque peut-être peinte ou gravée.

Les cloisonnés

Introduite de Perse, la technique des cloisonnés date de la dynastie des Yuan. Les plus connus sont les bleus produits sous l'empereur Jingtai (époque Ming). Le mot même de cloisonné (Jingtailan) signifie " bleu de Jingtai ". À Pékin, il est classique de visiter une fabrique afin d'assister aux différentes étapes de fabrication. Fixées sur un support de bronze (vases, bracelets, tableaux, etc.), des lamelles de métal sont soudées et forment autant de compartiments dans lesquels on coule des émaux (falang). Obtenus à partir de minium, d'acide borique et de poudre de verre auxquels on ajoute des pigments métalliques oxydés, ils ont souvent des teintes très vives. Après leur application, l'objet passe au four. Du nombre de couches va dépendre la qualité. La dernière couche une fois appliquée, reste à poncer et lustrer.

Les sceaux

D'or, d'argent ou de bronze, souvent taillés à l'effigie des animaux du zodiaque chinois ou surmonté d'un Lao Tseu ou d'un vieillard immortel, les sceaux étaient jadis réservés aux empereurs et mandarins. Aujourd’hui cependant, ivoire, jade et diverses pierres dures moins précieuses les ont démocratisés. Les voici passés d'objets de pouvoir à objets de souvenir.

Les tissages et broderies

Point de croix miao, tissage tai, broderie dong, la magie des travaux d'aiguille se retrouve à foison dans une Chine du Sud riche de peuples divers et où les jeunes femmes rivalisent d'imagination avant de s'exhiber lors des fêtes et des marchés. Il existe tout un langage des tissus, parures à la fois originales mais aussi fidèles à l'esprit du groupe ethnique correspondant.

Les nianhua (estampes du Nouvel An)

Au moment du Nouvel An, il est de coutume de garnir portes et fenêtres d'images peintes, à la fois représentations populaires de divinités mais aussi symboles de bon augure. Papiers de riz et papiers découpés de couleur rouge (symbole du bonheur) s'ornent de garçonnets joufflus, de carpes bondissantes, de mandarins gracieux. Chaque famille devient alors un peu artiste.

Arts martiaux

La Chine est sans conteste le plus riche foyer d’arts martiaux du monde. Pratiqués pour la santé, pour l’autodéfense, pour le perfectionnement spirituel ou pour les trois à la fois, les arts martiaux chinois (wushu, en Occident kung-fu) sont considérés comme une partie intégrante de la culture chinoise, au même titre que la médecine ou la calligraphie. Martial certes, mais art avant tout, le kung-fu doit conduire à l’amélioration du corps aussi bien que de l’esprit.

Beaux-arts

La calligraphie

La calligraphie (shufa) est considérée comme l’une des quatre disciplines artistiques majeures, avec la peinture, la poésie et la musique. D’origine pictographique, cette écriture est bien plus qu’un simple moyen de communication : c’est une peinture du sens, des idées, qui transcende le verbe. La valeur du signe est primordiale en Chine, et elle est intimement liée à la calligraphie.

La peinture chinoise

Art noble mais non majeur en Chine, la peinture traditionnelle est inséparable de la calligraphie, de l’art sigillaire (des sceaux) et de la poésie. Les tableaux chinois, sur soie ou sur papier, ne sont pas encadrés, mais déroulés entre deux cylindres de bois. La peinture traditionnelle, à l’eau, ne connaît pas la perspective, ni les ombres portées, et la couleur, développée sous les Tang avec l’apport du bouddhisme, n’a qu’un rôle secondaire. Toute la force est dans le trait qui, comme en calligraphie, ne peut être ni retouché ni effacé.

Cinéma

Les pionniers de la « cinquième génération » s'appellent Zhang Yimou, Chen Kaige, Li Shaohong, Tian Zhuangzhuang ou encore Ying Ning et se sont fait connaître à l'étranger dans les années 1990 en réalisant des œuvres (le plus possible) personnelles avec des budgets d'État. Ces pionniers ont ainsi ouvert la brèche d'un début d'indépendance et d'audace artistique, même si aujourd'hui ils sont paradoxalement considérés comme des cinéastes « académiques », pour ne pas dire « officiels »...

Zhang Yimou (né en 1951) : l'un des piliers de cette génération, sûrement le réalisateur le plus en vu de ces deux dernières décennies. Ses principaux films :Épouses et concubines(1991), Qiu Ju Femme Chinoise (1992), Vivre (1994),Hero (2003). Il récidive en 2007 avec La Cité interdite, un film historique, reconstitution minutieuse de la Chine du Xe siècle.
Chen Kaige (né en 1952) : une autre figure importante de cette génération. Marqué par sa rééducation pendant la révolution culturelle, où il fut envoyé à la campagne comme bûcheron et manœuvre dans une plantation de caoutchouc, il est profondément attaché à cette terre qui le fit souffrir. La Grande Parade(1986) décrit les préparatifs de l'Armée rouge pour le défilé place Tian'anmen le 1er octobre 1985 célébrant l'anniversaire de la révolution. Couronnée à Cannes en 1993, Adieu ma concubine est certainement son œuvre la plus célèbre.
Jiang Wen (né en 1963) : a fait beaucoup parler de lui au Festival de Cannes en 2000, où son deuxième film en tant que réalisateur, Devils on the Doorstep(1999), couronné par le Grand prix du Jury, a fait l'objet des bouderies du gouvernement chinois qui, estimant l'œuvre bien peu patriote, avait refusé l'autorisation de sa présentation à Cannes. Il se retrouva interdit de tourner pendant 5 ans. 
Tian Zhuangzhuang (né en 1952) : autre personnalité controversée. Auteur duVoleur de chevaux, censuré par le pouvoir chinois après la présentation à Cannes de son film Le Cerf-volant bleu en 1993, qui relate les dérapages politiques pendant le Grand Bond et la révolution culturelle.

Quelques coups de cœur

À noter aussi, le film truculent de Tian Zhuang-zhuangLe cerf-volant bleu(1993), qui relate les dérapages politiques pendant la Révolution culturelle. 
Depuis 1998, la lame de fond du numérique permet aux jeunes cinéastes de la nouvelle vague d’échapper en partie à la censure. Leurs œuvres relatent souvent les mutations de la société sous le coup des changements d’ère économique et le contraste monumental qui se creuse entre villes et campagnes. À noter, l’excellent Dumpling, en 2006, du Cantonais Fruit Chan, ou les vertus rajeunissantes des jiaozi, raviolis-vapeur !

Médias

Réforme oblige, l'État a imposé aux milliers de publications de s'adapter aux lois du marché. On a également assisté à l'émergence de grands groupes. 
Mais le Parti communiste n'abandonne pas pour autant le contrôle du contenu de l'information. Les rédactions des hebdomadaires Nanfang Zhoumo et Bing Dian, fers de lance du journalisme d'investigation, ont été purgées par les autorités pour leurs articles jugés trop indépendants.

Presse écrite

Il existe en Chine environ 2 000 journaux et plus de 8 000 magazines. LeQuotidien du peuple (Renmin Ribao), le journal officiel, est essentiellement diffusé dans les administrations. 
C'est en effet à Shanghai, à Canton et à Shenzhen, où il existe des groupes de presse sur le modèle occidental, que certaines publications testent de manière récurrente les limites de la censure, enquêtant notamment sur les abus d'autorité. À Pékin, l'hebdomadaire Zhongguo Xinwen Zhoukan, publié par l'agence de presse officielle, a également un traitement moins idéologique de l'actualité. Le nombre de tabloïds réputés pour leur goût immodéré des faits divers a augmenté dans tout le pays. 
Il existe au moins 3 quotidiens en anglais, le China Daily à Pékin, le Shanghai Star à Shanghai et le Shenzhen Daily à Shenzhen. Ils sont également strictement contrôlés par les autorités. En revanche, de petits magazines culturels, destinés aux expatriés et aux touristes présents dans ces deux grandes villes, proposent un ton plus mordant sur l'actualité et la vie artistique. À se procurer dans les lieux de sortie.

Télévision 

Le secteur de la télévision - notamment les chaînes câblées - est en pleine expansion. Le pays compte plus de 1 000 chaînes nationales ou locales et près de 2 000 autres chaînes câblées pour 1,1 milliard de téléspectateurs. 
Le groupe audiovisuel d'État, CCTV, est présent sur tous les créneaux, notamment avec une chaîne d'information en anglais ou en français. La chaînePhoenix TV de Hong Kong est accessible par le satellite, un privilège réservé aux étrangers et à de nombreux fonctionnaires. 
Par ailleurs, les chaînes asiatiques du groupe News Corp de Rupert Murdoch font une entrée sous surveillance dans le marché chinois. En revanche, la Chine n'autorise toujours pas la diffusion de chaînes taiwanaises. 
Dans les hôtels pour touristes, on peut capter la BBC ou TV5, mais attention, quand un reportage aborde un sujet sensible, les censeurs débranchent...

Radio 

La radio reste très populaire. Même dans les campagnes les plus reculées, les Chinois disposent de postes et captent des stations internationales dont le ton tranche avec la langue de bois des radios chinoises. Ainsi, Radio France Internationale, la BBC ou Radio Free Asia disposent de services en chinois qui comptent des dizaines de millions d'auditeurs. 
Mais les autorités ne voient pas forcément d'un bon œil ces « radios libres » et brouillent ainsi avec acharnement leurs fréquences en utilisant des antennes, dont certaines ont été vendues par l'entreprise française Thales, pour établir cette « grande muraille » de Chine. 
Les sites internet de ces radios sont inaccessibles en Chine et les émissions en tibétain de Voice of Tibet sont régulièrement brouillées par le gouvernement.

Musique

La musique traditionnelle chinoise se divise en deux sortes : la musique populaire, folklorique, et la musique des lettrés, classique. 
Dans les villages, la musique populaire est jouée en orchestre, le plus souvent debout et en mouvement, pour rythmer les mariages, les enterrements, les semailles et autres inaugurations de commerces. Très riche en percussions, cette musique énergique emploie des gongs (luo), des tambours et tambourins(gu), ainsi que des sortes d’orgues à bouche polyphoniques en bambou(sheng).
La musique folklorique sert aussi à accompagner les fameuses danses du lion et du dragon. Les tambours sont alors frappés pour « réveiller le dragon du printemps » et le lion joué par deux danseurs doit attraper une salade avec sa bouche, le vert symbolisant le renouveau.
Plus subtile, la musique des lettrés est à la fois d’une grande sobriété et d’un grand raffinement. On la joue presque toujours assis, avec un seul instrument à la fois. Les plus célèbres sont la cithare sur chevalet à 7 ou 13 cordes (guqin ouzheng) dont les cordes sont pincées.

by : angella_méry_fifo_mériem_manal_jal

Créer un site internet gratuitWebnode